LUCIE METHIA

DESIGNER TEXTILE ET GRAPHISTE

REVIVAL


Donner une seconde vie à nos vieux vêtements.

Dans le cadre de mes expérimentations sur la fabrication textile et la mode, je cherche à réaliser une étude de la recyclabilité des vêtements que nous ne portons plus et que nous jetons. Dans ce but, je cherche à collecter un maximum de vêtements tricotés (pulls, chandails, gilets, robes, pantalons…) que je pourrais démonter pour en récupérer la matière et la réduire à l’état de pelotes de fil.
Malheureusement, ce n’est pas possible pour tous nos vêtements, c’est pourquoi je souhaite vraiment rassembler un panel aussi large que possible, afin de pouvoir également déterminer dans quelle proportion ces vêtements sont recyclables.

Le but est ensuite de retravailler le fil récupéré sur chaque vêtement, de le tricoter à nouveau, et ainsi de lui offrir une seconde vie.

Si vous possédez des vêtements dont vous souhaitez vous séparer, si vous habitez en région parisienne et si cette démarche vous intéresse, je vous invite à me contacter par mail. Tous vos dons sont les bienvenus !


Pourquoi ce projet ?

L’une des toutes premières choses que j’ai apprise sur l’industrie du textile et de la mode est qu’il s’agit d’une industrie hautement polluante. En vérité, il s’agit de la deuxième source majeure de pollution liée à l’activité humaine, derrière l’extraction de pétrole.

Chaque année, plus de 50 millions de tonnes de fibres sont produites, quasi exclusivement à partir de matières premières nouvelles, pour confectionner entre 80 et 100 milliards de vêtements. On estime que sur tous ces vêtements créés, près de 40% ne seront pas ou peu portés, et que selon les pays, les vêtements restants seront portés entre 4 et 10 fois seulement. C'est peu, en comparaison de l'effort fourni pour leur fabrication.

Seule une petite partie des vêtements que nous produisons est recyclée, alors que près de 75% de la production annuelle finira dans une décharge ou un incinérateur. Le problème ? Presque tous ces vêtements détruits sont recyclables. Certes, tous ne pourront pas être réutilisés à nouveau pour créer des vêtements, mais tous peuvent être revalorisés et transformés (en matériau isolant par exemple).

Le stress écologique lié à la production de nos vêtements est énorme, et pourrait être fortement réduit si nous étions tous mieux sensibilisés aux problèmes engendrés par l’industrie textile.
Au travers de cette initiative, je cherche, à ma façon, un moyen de contribuer à réduire l’impact de la mode sur notre environnement, repenser la production en repensant d'abord la création.