Mon histoire avec le design remonte au lycée, où j'ai étudié les Arts Appliqués pendant 3 ans. Je suis arrivée dans cette section avec pour ambition de devenir styliste, mais j'ai vite été intéressée par de nombreux autres champs du design, tels que le produit, l'ameublement, l'architecture ou la communication.
Ne souhaitant pas choisir une direction spécifique dans laquelle poursuivre mes études, mais au contraire souhaitant élargir mon éventail de compétences autant que possible, j'ai quitté la France pour les Pays-Bas et la Design Academy d'Eindhoven. J'y ai appris de nouvelles méthodes de travail, apprivoisé des médiums qui m'étaient jusque là inconnus, et me suis constituée une vaste culture design et une philosophie en lien avec notre contexte socio-économique actuel. À la fin de mon année propédeutique, j'ai entrepris d'étudier le design d'intérieur et l'urbanisme, avant de revenir sur mon choix un an plus tard en changeant pour le département d'étude de tendances.
C'est à ce moment là, dans cette section, que j'ai acquis une réelle conscience de ce qu'est la mode, son fonctionnement, la structure industrielle qui la supporte, son impact sur la société et les problèmes qu'elle engendre : pollution, exploitation humaine, spoliation… J'ai quitté la Design Academy avec un désamour profond de la mode et du design en général, et j'ai consacré les mois qui suivirent à étudier le problème en me demander quoi faire ensuite.
J'ai finalement choisi d'étudier le textile et ai postulé à l'ENSAAMA, où j'ai obtenu en 2018 mon BTS en Design de Mode, Textile et Environnement.
Cependant je n'ai jamais cessé de m'intéresser à d'autres types de design et je continue à travailler en stylisme, graphisme, design de communication… Je construis mes projets autour de considérations éthiques et écologiques, m'approvisionnant en matières premières locales ou de récupération autant que possible, et promouvant le slow design et l'artisanat.